Quand j'étais jeune, pleine d'espoir, rêveuse et probablement plutôt naïve, je voulais m'inscrire à un programme artistique au Cégep du Vieux Montréal. Cégep du Vieux Montréal. Je n'avais aucune expérience en joaillerie, à part la fabrication de bracelets d'amitié ou de colliers maladroits, mais j'étais obsédée par la joaillerie. joaillerie.
Vous voyez, je suivais ma grand-mère, Réjane McDonald, quand elle était artiste aux Métiers d'Art de l'Estrie. Chaque année, aux alentours du temps des fêtes, elle avait une table à l'exposition des artistes de ma région. Elle faisait principalement des pièces d'émail sur cuivre, et parfois de l'aquarelle. Je l'aidais autant qu'elle me le permettait, parfois même en fabriquant des pièces à vendre (!), mais surtout en tenant son kiosque quand elle avait besoin de prendre une pause. Chaque année, j'avais hâte de l'aider à tenir son kiosque et d'écouter l'album « A Charlie Brown Christmas » jouer en arrière-plan pendant des jours. J'adorais ça!
Un autre artiste était là pour exposer ses jolis bijoux chaque année. Je ne me souviens pas de son nom… Je pense que ça commençais par R? Il était définitivement trop vieux pour la jeune moi enfantine, mais j'avais une grooos kick sur lui. La petite vieille (jeune) moi avait l'habitude d'aller discuter avec lui et de s'attarder autour de son kiosque à chaque pause. J'ai acheté tellement de ses bagues ! La façon qu'il avait de replier le métal sur lui-même en des formes si délicates et magnifiquement lisses m'hébétait. C'est définitivement là que ma fascination pour la fabrication de bijoux a commencé.
Hélas, alors que je préparais mes applications pour le cégep, on m'a surtout dit que l'art ne menait nulle part et que mettre tous mes œufs dans ce panier serait désastreux.
J'ai malheureusement écouté.
Presque deux décennies et trois diplômes universitaires plus tard, je vois encore l'art comme mon idéal. Même après avoir essayé de repousser l'idée au fond de mon esprit et de considérer l'art comme un passe-temps rigolo que je pourrais apprécier entre mes emplois prenants, ça reste encore ma vraie passion.
Bien sûr, ce long, long détour m'a menée à vivre des expériences incroyables et à rencontrer de nombreuses muses en cours de route. Inspiration supplémentaire bienvenue!
Mais me voici maintenant, essayant enfin de poursuivre mes passions, et ce sont des problèmes d'appartement et un déménagement imprévu qui me retardent, encore une fois ! Au moins, ce délai ne sera que d'un petit mois, et non de 20 ans !
Alors, chers amoureux d'art, soyez indulgents ! Je vais bientôt enregistrer mon entreprise et ouvrir aux commandes, promis ! Nous devrons juste tous être un peu plus patients !
😉
Une dernière chose - n'attendez pas aussi longtemps que moi pour dire oui à vos rêves !